Lufthansa ajoute des taxes environnementales au prix des billets

Le coût supplémentaire sera ajouté à tous les vols au départ des pays de l'Union européenne en plus de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de la Suisse.
Le coût supplémentaire sera ajouté à tous les vols au départ des pays de l’Union européenne en plus de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de la Suisse. Photographie : Adrian Dennis/AFP
Source : Agence France-Presse

Le géant allemand du transport aérien Lufthansa a annoncé mardi qu’il ajouterait une taxe environnementale pouvant aller jusqu’à 72 euros (77 dollars) aux prix des billets en Europe pour couvrir le coût du renforcement des réglementations climatiques dans l’Union européenne.

Elle a indiqué dans un communiqué que le coût supplémentaire sera ajouté à tous les vols vendus et opérés par le groupe au départ des pays de l’Union européenne en plus de la Grande-Bretagne, de la Norvège et de la Suisse.

Il s’appliquera aux vols à partir de janvier de l’année prochaine et, selon l’itinéraire et le tarif, variera entre 1 € et 72 €.

« Le groupe aérien ne sera pas en mesure de supporter à lui seul les coûts supplémentaires croissants résultant des exigences réglementaires dans les années à venir », a déclaré Lufthansa.

Le groupe – dont les compagnies aériennes comprennent Lufthansa, Eurowings, Austrian, Swiss et Brussels Airlines – a déclaré qu’il était confronté à des coûts supplémentaires liés à la réglementation européenne sur le carburant d’aviation durable (SAF).

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La législation de l’Union européenne impose aux compagnies aériennes d’augmenter progressivement leur consommation de carburant sur les routes au départ des aéroports de l’Union européenne.

Les compagnies aériennes devront inclure 2 % de SAF dans leur mix carburant à partir de l’année prochaine, passant à 6 % en 2030, puis à 70 % à partir de 2050.

Le secteur de l’aviation est l’un des plus difficiles à décarboner, et le SAF – un biocarburant qui produit moins d’émissions de carbone que le carburéacteur conventionnel – est considéré comme un élément crucial pour atteindre les objectifs d’émissions, mais il est actuellement plus coûteux à produire.

En mars, European Airlines, qui représente les plus grands groupes aériens du continent, dont Lufthansa, s’est plainte du fait que la production de carburant en Europe était maigre et loin derrière les projets lancés aux États-Unis.

Lufthansa a déclaré qu’elle était également confrontée à des coûts supplémentaires liés aux modifications apportées au système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne et à d’autres mesures réglementaires.

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Le groupe ambitionne de réduire de moitié ses émissions nettes de carbone d’ici 2030 par rapport à 2019, et de devenir neutre en carbone d’ici 2050.

Après que le gouvernement allemand ait été contraint de se retirer pendant la pandémie de coronavirus, Lufthansa a réalisé de bons bénéfices en 2022 et 2023 grâce à la hausse de la demande de voyages.

Mais elle a été durement touchée par une série de grèves au début de cette année, qui ont entraîné une énorme perte au premier trimestre.

Source : Agence France-Presse

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