PARIS – Le président français Emmanuel Macron a répondu mercredi aux spéculations selon lesquelles il serait devenu un président qui ouvrirait la voie à l’extrême droite pour accéder au pouvoir, un jour après le vote de son grand projet de loi sur l’immigration – avec le soutien de l’extrême droite -. lieu. Assemblée nationale.
Le gouvernement de Macron est confronté à une crise depuis que sa coalition s’est divisée à cause d’un projet de loi que de nombreux législateurs centristes considéraient comme trop à droite, soulevant des questions cruciales quant à sa capacité à gouverner efficacement.
Dans sa première interview depuis le vote de lundi, le président français a nié tout préjudice à long terme, alors même que la chef du Rassemblement national, Marine Le Pen, célébrait et qualifiait le projet de loi durci de « victoire idéologique » pour son camp.
Le président français a déclaré sur France 5 que ma majorité « n’a pas diminué ». « Je respecte les femmes et les hommes qui se sont abstenus ou ont voté contre le projet de loi, mais est-ce que quelqu’un a quitté notre coalition ? Quelqu’un a-t-il dit que je me séparerais ? »
Mardi, près d’un quart des 251 députés de la coalition Macron se sont abstenus ou ont voté contre le projet de loi sur l’immigration après qu’il ait été considérablement renforcé pour gagner le soutien du parti conservateur Les Républicains. Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a démissionné dans les 24 heures suivant le vote, déclarant aux journalistes qu’il ne pouvait pas « expliquer le projet de loi ». Pendant ce temps, les 88 députés du Rassemblement national ont voté en faveur de la résolution, dans un changement surprise qui a embarrassé les forces de Macron.
Au cours de 10 jours de drame au Parlement, le gouvernement Macron a perdu le contrôle du projet de loi et a dû répondre aux demandes croissantes des conservateurs, suscitant des spéculations selon lesquelles le président avait finalement perdu sa capacité à gouverner la France après sa défaite aux élections législatives de l’année dernière.
Mais mercredi, Macron s’est montré optimiste et a écarté ces doutes : « Je n’ai pas fini le travail. Il me reste encore trois ans et demi et laissez-moi vous dire que je ne m’arrêterai pas maintenant. »
Le président français a également riposté aux accusations selon lesquelles il encourageait la montée de l’extrême droite, malgré les affirmations jubilatoires de victoire de Le Pen.
La dernière version du projet de loi sur l’immigration comprend une série de mesures visant à lutter contre l’immigration clandestine, notamment des quotas limitant le nombre d’arrivées en France et un durcissement des conditions d’octroi des permis de séjour familiaux. L’une des mesures les plus controversées consiste à imposer un délai de cinq ans aux immigrants légaux souhaitant demander des prestations de sécurité sociale, délai qui peut être réduit à 30 mois si le demandeur a un emploi.
Macron a affirmé que s’attaquer aux problèmes centraux de l’extrême droite – la sécurité et l’immigration – était le seul moyen d’arrêter le Rassemblement national, en hausse dans les sondages d’opinion.
«Si vous voulez empêcher le Parti du Rassemblement national d’accéder au pouvoir, vous devez vous attaquer aux problèmes qui l’alimentent. Ce qui alimente l’Assemblée nationale, c’est l’impression que nos réponses [on migration] « Ce n’est pas efficace », a-t-il déclaré.
Macron a insisté sur le fait qu’il travaillait sur exactement le type de législation nécessaire pour empêcher ce droit d’entrer.
Il a ajouté : « Ce que nous faisons avec l’Europe, la Charte des migrations et cette loi nous aideront très clairement dans la lutte contre les réseaux de traite, et nous aideront à expulser les personnes qui se trouvent illégalement sur le territoire français… et c’est ce que je efficacité des appels. »
La cote de popularité du président Emmanuel Macron
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