Des centaines de Marocains ont manifesté jeudi après que l’Algérie ait expulsé des agriculteurs d’une zone frontalière contestée où ils avaient longtemps été autorisés à cultiver des dattes, a rapporté un correspondant de l’AFP.
Les frontières entre les deux rivaux régionaux l’Algérie et le Maroc sont fermées depuis 1994, mais l’Algérie a permis à une trentaine de familles paysannes marocaines d’utiliser une zone de terres agricoles que les Marocains connaissent sous le nom d’Arjal et les Algériens sont l’oasis d’Arouda.
Les relations entre les deux pays d’Afrique du Nord se sont dégradées ces derniers mois.
L’Algérie avait donné «aux agriculteurs marocains exploitant ces terres algériennes un délai convenu pour quitter la région» et fermé le poste frontière mercredi à minuit, selon l’agence de presse officielle algérienne.
« L’Algérie et le Maroc nous ont permis de cultiver sans problèmes, et maintenant nous ne savons pas vers qui nous tourner », a déclaré Abdel-Malek Boubakri, 71 ans, ajoutant que le verger de dattes était la source de subsistance de toute sa famille.
Les magasins ont fermé leurs portes et des centaines de personnes ont défilé dans la ville frontalière de Figuig en scandant: « Notre terre est marocaine, pas algérienne! »
Les responsables marocains ont organisé une réunion avec les habitants pour « discuter des solutions possibles pour atténuer l’impact » du déménagement, selon un communiqué du gouvernement diffusé par le site d’information marocain Media24.
Jeudi, la police marocaine a arrêté les manifestants en colère qui espéraient atteindre la zone contestée des terres agricoles sur leur chemin.
De nombreux jeunes ont accompagné les agriculteurs, critiquant le manque de travail dans la région désertique.
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