La ministre française des Sports, Amélie O’Dea Castera, a appelé lundi aux « sanctions les plus sévères » contre Mohamed Camara et son club après que le joueur monégasque a déposé un badge en soutien à la communauté LGBT.
La star malienne Kamara, 24 ans, a recouvert le logo sur le devant de son maillot d’une bande blanche lors d’un match de Ligue 1 dimanche.
Il a également choisi de ne pas participer à une photo d’avant-match sur laquelle Monaco et Nantes se tenaient derrière une banderole soutenant la Journée internationale contre l’homophobie, l’homophobie, l’antiphobie et la transphobie.
Odea Castera a déclaré à la radio française RTL : « Un tel comportement doit être sanctionné par les sanctions les plus sévères, tant pour le joueur que pour son club qui lui a permis de faire cela. »
Le ministre a jugé le comportement de Camara « inacceptable ».
« J’ai fait part à la LFP de mon avis sur ce sujet », a-t-elle ajouté.
L’entraîneur monégasque Adi Hutter a été interrogé sur la position de Kamara après le match au cours duquel il a marqué l’un des buts de la victoire 4-0 lors de la dernière journée de la saison de Ligue française.
« Tout d’abord, je voudrais dire que nous, en tant que club, soutenons le processus organisé par la ligue », a déclaré Hutter, faisant référence à une initiative à l’échelle de la ligue.
« De sa part, c’était une initiative personnelle. Il y aura une discussion interne avec lui sur cette situation. Je ne ferai pas de commentaires supplémentaires. »
Pour Jeff Bush, co-fondateur de l’Inclusive Sports Foundation, ce type d’incident est « l’exception qui confirme la règle ».
Butch a souligné à l’Agence France-Presse : « Il n’y avait que deux joueurs dans les premier et deuxième championnats français, à savoir (Camara) et l’attaquant égyptien de Nantes, Mostafa Mohamed, qui, je crois, n’a pas joué pour des raisons « diplomatiques ».
« Il y a beaucoup de joueurs, mais aucun entraîneur ni aucun officiel n’a refusé de porter le logo.
Il ajoute : « Par exemple, quatre joueurs toulousains ont refusé l’année dernière, mais cette année aucun n’a été accepté. Nous avons mis en place un atelier de trois semaines au club et ces efforts ont payé. »
Bush a salué la Ligue française de football comme la seule organisation sportive professionnelle en France « qui fait beaucoup ».
« J’aimerais que tout le monde participe à un mouvement populaire. Mais ça viendra. »