La police algérienne a annoncé dimanche avoir ouvert une enquête après que des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux alléguant que des policiers avaient agressé sexuellement un adolescent arrêté lors de manifestations antigouvernementales avaient suscité l'indignation.
Le jeune homme de 15 ans a été arrêté samedi à Alger, où un mouvement de protestation pro-démocratie de longue date, connu sous le nom de Hirak, organise régulièrement des manifestations exigeant un changement politique.
Un communiqué de la police précise : « Après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un clip vidéo dans lequel les auteurs affirment qu'un mineur aurait été victime de mauvais traitements dans un commissariat d'Alger, les forces de l'ordre ont informé le parquet qui a immédiatement ordonné une enquête. »
Une vidéo aurait montré le garçon pleurant alors qu'il quittait le poste de police, tandis que dans une autre, le garçon affirmait avoir été « maltraité » par la police et affirmait qu'ils « avaient tenté de le violer ».
Amnesty International a demandé une enquête « indépendante » sur ces allégations.
Le mois dernier, la Ligue algérienne des droits de l'homme a renouvelé son appel à une enquête après des allégations selon lesquelles des militants du mouvement auraient été soumis à la torture en détention.
Lors du procès du militant du mouvement Walid Naqish en février, l'étudiant de 25 ans avait déclaré avoir été victime « d'agressions sexuelles, physiques et verbales » de la part de membres des services de sécurité lors de sa garde à vue.
Le ministère public a ensuite annoncé l'ouverture d'une enquête.