Le secteur pétrolier et gazier continuera de soutenir la croissance en 2022
Alger, le 3 août 2022 – Les secteurs algériens hors hydrocarbures devraient retrouver leurs niveaux d'avant la pandémie en 2022, et les soldes commerciaux et budgétaires connaîtront également une nette amélioration cette année, selon la dernière édition de la Mise à jour économique de l'Algérie de la Banque mondiale.
Publié en français sous le titre Améliorer la flexibilité lors d’une période favorable (Renforcer la résilience en des temps opportuns), le rapport fait partie d'une série de publications semestrielles visant à analyser les tendances du développement économique et les perspectives d'avenir de l'Algérie. La version du printemps 2022 reflète les données et informations disponibles au 17 juin 2022.
Soutenu par l'augmentation de la production et des exportations d'hydrocarbures, le PIB de l'Algérie aurait retrouvé son niveau d'avant la pandémie au quatrième trimestre 2021. Le secteur des hydrocarbures et une reprise plus forte du secteur des services ont été les principaux moteurs de la croissance économique de l'Algérie en 2021. Cependant, la reprise économique a souffert d'un déclin de l'activité agricole et d'une reprise incomplète du secteur manufacturier en général. La création d’emplois a également pris du retard et, fin 2021, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits était bien plus élevé qu’avant la pandémie. Le PIB non pétrolier est resté inférieur de 1,6 % à son niveau de 2019 et l’inflation a poursuivi sa tendance à la hausse, en partie à cause de facteurs internationaux. En réponse, les autorités ont mis en œuvre une série de mesures visant à réduire l'impact de la hausse des prix sur le pouvoir d'achat des ménages, notamment en accordant des allocations de chômage aux nouveaux demandeurs d'emploi.
Le rapport conclut que la hausse continue des prix mondiaux du pétrole et du gaz a contribué à compenser la hausse de certaines importations, en particulier les céréales, et à effacer le déficit du compte courant, permettant ainsi une relative stabilité des réserves de devises étrangères. Le déficit budgétaire global a diminué en 2021, passant de 12% à 7,2% du PIB, soutenu principalement par les recettes d'exportation d'hydrocarbures accumulées dans le budget, qui ont augmenté de 36%.
« Malgré la reprise de l’activité économique en Algérie, des défis demeurent, exacerbés par la forte volatilité des prix du pétrole et l’incertitude entourant la dynamique de l’économie mondiale., » Il a dit Jesco Hentschel, directeur régional pour la région du Maghreb à la Banque mondiale. « À l’avenir, la poursuite des efforts de réforme visant à stimuler l’activité du secteur privé sera essentielle pour stimuler une croissance inclusive et la création d’emplois.« .
Le rapport s'attend à ce que la reprise économique de l'Algérie se poursuive en 2022, soutenue notamment par le retour des secteurs hors hydrocarbures aux niveaux d'activité d'avant la pandémie. Les exportations d’hydrocarbures devraient également rester à un niveau élevé, générant un excédent du compte courant et une augmentation notable des recettes fiscales. Toutefois, les prix et les volumes des exportations d’hydrocarbures devraient diminuer au cours de la période 2023-2024, dans un contexte d’incertitude entourant l’évolution de l’économie mondiale. l’économie mondiale, pourrait conduire à une détérioration progressive des soldes extérieurs et du solde budgétaire.
Enfin, le rapport montre à quel point l'inflation constitue une préoccupation croissante en Algérie, comme ailleurs. Des politiques budgétaires et monétaires prudentes, ainsi que des réformes encourageant une plus grande concurrence, contribueront à réduire les pressions inflationnistes et à soutenir une croissance plus inclusive et durable.
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