Un hommage émouvant à l’Algérie met en lumière le passé colonial aux JO de Paris

L’Algérie a rappelé à la France un chapitre très sombre de son passé colonial lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques à Paris vendredi.

Les athlètes algériens ont emporté des roses rouges à bord de leur bateau lors de leur participation à l’événement, puis les ont jetées dans le fleuve en hommage aux victimes de la répression policière des manifestants algériens à Paris en 1961. Certains membres de la délégation scandaient « Vive l’Algérie ! » En arabe après avoir jeté des roses.

Les historiens affirment qu’environ 120 manifestants sont morts et 12 000 personnes ont été arrêtées alors qu’ils manifestaient le 17 octobre 1961 en faveur de l’indépendance de la France, qui colonisait alors l’Algérie. La police a jeté des manifestants dans la Seine.

Parmi les victimes figurait Cassy Yahia, une ouvrière algérienne qui travaillait dans les égouts de Paris. Son corps n’a jamais été retrouvé. Son petit-fils de 28 ans, Yannis, qui suivait l’événement depuis l’Algérie, s’est félicité vendredi de la commémoration des victimes par la délégation de son pays.

Il a ajouté : « Faire un tel geste le jour de l’ouverture des Jeux Olympiques de Paris est un formidable hommage aux victimes du 17 octobre. C’est un moment rempli de grandes émotions. »

D’autres Algériens ont déclaré que les Jeux olympiques n’étaient pas le moment approprié pour une telle démarche de protestation.

Les autorités françaises ont cherché à dissimuler le massacre de 1961 pendant des décennies. Le président français Emmanuel Macron a récemment reconnu que les « crimes » commis ce jour-là étaient « impardonnables pour la république ».

L’Algérie a obtenu son indépendance en 1962 après 132 ans de domination coloniale.

(Avec la contribution des agences.)

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