ALGER: Un groupe de protestation, fondé il y a à peine deux mois lorsque le président algérien malade Abdelaziz Bouteflika a décidé de manière controversée de se représenter, a relancé une campagne terne que le président a complètement manquée.
Les militants de KAFA ont laissé leur empreinte en osant dire publiquement que Bouteflika, 77 ans, trop malade pour faire campagne, est inapte à gouverner.
Les forces de sécurité ont brièvement arrêté une quarantaine d’entre eux lors d’un rassemblement dans le centre d’Alger le mois dernier.
La co-fondatrice Amina Bouraoui affirme que le mouvement est né d’une volonté d’instaurer une véritable démocratie en Algérie et d’une frustration face à un système « dépassé » qui faisait preuve de « mépris pour le peuple ».
« Cette année, nous avons vu des politiciens appeler le président à briguer un quatrième mandat, même s’il est très malade et qu’il est au pouvoir depuis 15 ans », a déclaré Bourawi, le gynécologue de 38 ans, dans une interview à openDemocracy. . site Web. Elle a déclaré que les mêmes politiciens avaient « violé » la constitution en la modifiant de manière controversée pour permettre à Bouteflika de briguer et de remporter un troisième mandat en 2009.
« Physiquement et mentalement, il n’est pas en mesure de gouverner. Alors, avec des amis actifs, nous avons décidé de sortir dans la rue et de dire « non ». Barakat a des succursales dans 20 des 48 provinces algériennes et a organisé huit manifestations depuis le 1er mars, selon El Borai.
Le mouvement fait campagne pour boycotter les élections du 17 avril, qu’il a qualifiées de « fête masquée » et « d’insulte de plus au peuple algérien ».
Le mouvement est composé principalement de militants dans la vingtaine et la trentaine, mais il n’a jusqu’à présent pas réussi à attirer de grandes foules à ses rassemblements et il est peu probable qu’il empêche la réélection du titulaire.
Mais cela reste un facteur surprenant et inquiétant pour l’équipe de campagne du président, qui a répondu par des allégations selon lesquelles le nouveau groupe est un outil de puissances étrangères.
Agence France Presse