Un touriste français emprisonné en Iran depuis l’année dernière a entamé une grève de la faim pour protester contre les mauvais traitements en prison, selon sa sœur et son avocat.
Benjamin Brier, 36 ans, a été arrêté en mai 2020 après avoir pris des photos dans une zone désertique où la photographie est interdite, et posé des questions sur les réseaux sociaux sur le foulard islamique imposé aux femmes en Iran.
Brier a été inculpé en mars de cette année d’espionnage et de « diffusion de propagande contre le régime ». Il a entamé une grève de la faim samedi après « d’autres abus » après s’être vu refuser tout contact avec sa famille le jour de Noël, a déclaré lundi sa sœur, Blandine Brier, à l’Associated Press. Elle a dit qu’il voulait « manifester… et ainsi mettre sa santé en danger pour faire avancer les choses ».
« Pour le moment, nous ne voyons aucun mouvement, et nous n’avons aucun espoir de changement et de liberté », a-t-elle déploré.
Blandine Brier a décrit la situation « difficile » de son frère, qui ne parle pas la langue locale, dans la prison de la ville de Mashhad, dans le nord-est, notamment des « tortures psychologiques » lorsque les gardiens lui ont promis un appel téléphonique puis ont refusé.
« Physiquement, il va bien (jusqu’à présent), mais il commence vraiment à sombrer moralement », a-t-elle déclaré. « Cela devient de plus en plus important. C’est vraiment un appel à l’aide désespéré. » Un communiqué publié par l’avocat parisien de Benjamin Brier, Philippe Valent, a déclaré qu' »un sentiment d’abandon et de détresse » l’avait poussé « à faire une grève de la faim pour alerter les autorités iraniennes et françaises sur l’absurdité de son arrestation ». a déclaré que Brier n’avait jamais été présenté à un juge et n’avait pas été identifié. Elle a ajouté : « Ce n’est ni un espion ni un criminel, mais un touriste qui continue de voyager de manière perverse et injuste dans les prisons iraniennes ».
Le ministère français des Affaires étrangères a déclaré lundi dans un communiqué que les responsables français à Paris et à Téhéran surveillaient de près la situation et que l’ambassade de France avait contacté Perrier lundi.
Il n’y a eu aucun commentaire immédiat de la part des responsables iraniens.
Des groupes de défense des droits de l’homme accusent les extrémistes des services de sécurité iraniens d’utiliser des détenus étrangers comme monnaie d’échange en échange d’argent ou d’influencer les négociations avec l’Occident. Téhéran le nie, mais il y a eu des échanges de prisonniers dans le passé.
En mars 2020, l’Iran et la France ont remplacé le chercheur français Roland Marchal par l’ingénieur iranien Jalal Rohollahnejad.
Marshall a été arrêté en juin 2019 aux côtés de la chercheuse Fariba Adelkhah, une anthropologue de nationalité franco-iranienne. Adelkhah, qui a été condamnée à cinq ans de prison pour « attroupement et collusion » contre la sécurité iranienne, a pris un congé sans délai en octobre 2020, et doit rester chez sa sœur à Téhéran et porter un bracelet de surveillance électronique.
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