Les médias ont toujours célébré le succès migratoire des travailleurs du savoir indiens avec un enthousiasme presque nationaliste – PDG, astronautes et même scientifiques lauréats du prix Nobel.
La plupart attribuent ce succès aux établissements d’enseignement d’élite, à l’esprit d’entreprise et même à l’intelligence des citoyens indiens.
Si vous supprimez toute l’arrogance entourant le succès de ces travailleurs du savoir, vous découvrirez… Adu Jeevitham (La vie d’une chèvre). C’est l’histoire vraie de la vie et du combat de Najib, un ouvrier non qualifié.
Le film est basé sur la célèbre autobiographie de Benjamin, publiée en 2008.
Najib met en gage ses biens pour trouver du travail dans le Golfe. Un agent l’aide à obtenir un visa pour un emploi qui lui promet logement, nourriture et travail de bureau. Mais c’est loin d’être la vérité.
La rivière qui traverse sa ville natale était la source de joie et de moyens de subsistance de Najib. Il plongeait, pêchait et extrayait le sable du fond de la rivière. Mais soudain, il se retrouva à garder des chèvres et des chameaux dans le désert aride.
L’eau abondante se transforme en luxe en quelques jours. Ce contraste visuel donne l’ambiance et souligne le changement radical des circonstances.
Le réalisateur Plessy mélange des éléments visuels, sonores et même du langage pour impliquer le public.
Il évite délibérément de traduire les conversations arabes des persécuteurs de Najib pour s’assurer que le public se sente aussi mal à l’aise que Najib.
Son combat est décrit avec un mélange d’authenticité et d’émotion, même si certaines parties semblent mélodramatiques.
L’acteur Prithviraj et l’équipe cinématographie sont l’âme de ce film. Le travail de la caméra est au plus haut niveau – il capture habilement les déserts désolés de Jordanie et d’Algérie.
Prithviraj s’est débarrassé de son image de héros traditionnelle et a joué le rôle d’un homme vaincu par la nature et d’un méchant humain.
publié 29 mars 2024, à 20h50 HNE